dimanche 8 juin 2008

Helsingor




Jeudi 29 mai 2008

Nous nous acquittons des 509 krones du camping pour nos deux nuits passées au « port des marchands » et nous prenons la direction du nord vers Helsingor, à une quarantaine de kilomètres. L’endroit est situé sur les bords de l’Oresund, le passage le plus étroit entre la Suède et le Danemark, moins de quatre kms séparent les deux pays. Nous nous posons au bord de l’eau et nous pouvons détailler la côte suédoise et ses maisons aux couleurs vives. La météo est au grand beau, et la plage toute proche nous attend. Nous filons tremper nos pieds dans la Baltique et, je me penche un peu (sans doute attiré par une pépite d’ambre) mon guide du Danemark glisse… il ne sera jamais plus comme avant, la mer humidifie les pages, elles s’imprègnent du sel de cette mer froide et se gondolent, il double de volume. Au poste de séchage d’urgence !
L’ombre de Hamlet plane sur la ville (plus connue des français sous le nom d’Elseneur) et sur son château, Kronborg. Pourtant les épaisses brumes qui enveloppaient le château semblent s’être évaporées et l’on a du mal, dans cette ville ouverte et souriante, à reconnaître le cadre que William Shakespeare avait choisi pour sa tragédie. De nombreux ferries assurent la navette, le trafic est incessant et ils croisent les cargos qui arrivent du nord et font route vers Kobenhavn. Un cygne évolue majestueusement dans les douves du château, « signe » que je veux interpréter comme un clin d’œil à mon intention tout comme celui qui était passé à 6 heures du matin dans l’entrée du port de Roskilde et reparti tout aussitôt le temps que je fasse quelques images.
Notre déjeuner face à la Suède est un moment sympa et je ne résiste pas à saisir le gps pour annoncer à Françoise qui filme tout ceci que nous sommes par 52° Nord et 12° Est, le point le plus septentrional de notre voyage j’évoque les 69° Nord et mon passage aux Lofoten en Norvège bien au delà du cercle polaire en 1971, nostalgie de ces lumières cristallines et de cette transparence unique sous ses latitudes, baignant la journée en permanence.
Nous décidons d’aller nous poser pour la nuit dans la baie de Koge (Keuge) pour nous rapprocher de l’île de Mon notre prochaine balade. Nouvelle approche de la plage, il est 19h00 et un vent d’est – glacial – nous transperce. Je fouine toujours à la recherche de l’or de la mer, l’endroit est favorable…

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