vendredi 13 juin 2008

Retour par l'île de Falster



Vendredi 30 (suite) et samedi 31 mai 2008

8ème et dernier article de ce périple de 3649 kilomètres à travers l’Europe.


Route vers l’île de Falster et arrêt à Nykobing (qui se prononce « nukeubing ») et plongée dans un supermarché très clean pour l’incontournable Aquavit, dont voici un exemple de cocktail : Viking : kirsch, aquavit, vodka, crème de menthe verte, Perrier
Nous décidons de nous poser au camping de Maribo, au bord du lac Sanderso. Nouvelle soirée dans la verdure et le calme et Imako est heureux de sa balade en soirée au bord de l’eau. Nous passons notre dernière nuit en terre danoise.
Samedi, nous nous dirigeons vers Rodby (« reudbu ») pour nous présenter à l’embarquement du ferry qui relie le Danemark à Puttgarden en Allemagne. La traversée dure quarante cinq minutes, le temps de passer au duty free et de changer nos dernières couronnes. Mer belle, soleil toujours présent, nous croisons un autre bateau de la Scandlines. Le trafic à cet endroit est intense dans la journée. Les côtes de l’île de Falster s’estompent à l’horizon. Nous reviendrons ! D’ores et déjà, une balade vers la Norvège via le Danemark commence à se dessiner dans nos esprits, dans deux ans…

Fredag (vendredi) 13 juin 08 jour de Freya – déesse de l’amour – mise en ligne de ces quelques mots pour évoquer simplement notre attachement à ce plat pays qui nous a dévoilé quelques uns de ses trésors et pour remercier ses habitants pour leur grande gentillesse.

jeudi 12 juin 2008

Mons Klint





Vendredi 30 mai 2008

Cap au Sud vers l’île de Mon et nous arrivons à Stege, la bourgade est souriante et ensoleillée. Nous posons notre CC sur le quai à proximité du port de plaisance et partons à la découverte du bourg et de ses boutiques. Excellent accueil chez les commerçants, nous nous ravitaillons en pain et achat d’une peluche bleue pour Lilou, ce petit ours danois fort doux lui portera chance comme il est indiqué sur son petit ventre bleu. J’en profite pour demander à la charmante vendeuse si l’on peut s’approcher en véhicule des fameuses falaises de la partie orientale de l’île. A priori, pas d’inquiétude, un parking est prévu à cet effet.
Déjeuner au bord du fjord et route vers Mons Klint. Ces hautes falaises de calcaire dominent la Baltique de manière impressionnante, on les découvre à la dernière minute, la forêt de hêtres qu’il faut traverser pour s’en approcher se poursuit jusqu’à leur sommet. Le point culminant est à 128 mètres au dessus de la mer. Je ne peux m’empécher de faire la comparaison avec celles du nez de Jobourg. Mais ici, le dépaysement est total, nous effectuons un bond dans le temps tant le site est sauvage, tel qu’il était à l’aube des temps. Nous descendons le fameux escalier de bois qui, quelques cinq cents marches plus bas nous permet de prendre toute la mesure de cet endroit unique dans ce pays dont les îles sont très plates en général. La mer est blanche au pied de ce mur constellé de fossiles, quelques rares promeneurs goutent cet endroit insolite. Je me penche et saisi un bois flotté, sa forme évocatrice sera travaillée à la maison pour donner un serpent où un lézard à cornes comme me l’indiquera plus tard Quentin, dont l’imagination fertile s’envole avec aisance devant ce bout de hêtre rejeté par la mer. De nombreuses veines de silex strient la blancheur de ce haut rempart naturel. Nous remontons pour jouir pleinement de la vue extraordinaire qu’offre ce lieu unique, le vent chante dans la forêt, il fait chaud, la Baltique est parcourue de pattes de chat sous les risées.

dimanche 8 juin 2008

Helsingor




Jeudi 29 mai 2008

Nous nous acquittons des 509 krones du camping pour nos deux nuits passées au « port des marchands » et nous prenons la direction du nord vers Helsingor, à une quarantaine de kilomètres. L’endroit est situé sur les bords de l’Oresund, le passage le plus étroit entre la Suède et le Danemark, moins de quatre kms séparent les deux pays. Nous nous posons au bord de l’eau et nous pouvons détailler la côte suédoise et ses maisons aux couleurs vives. La météo est au grand beau, et la plage toute proche nous attend. Nous filons tremper nos pieds dans la Baltique et, je me penche un peu (sans doute attiré par une pépite d’ambre) mon guide du Danemark glisse… il ne sera jamais plus comme avant, la mer humidifie les pages, elles s’imprègnent du sel de cette mer froide et se gondolent, il double de volume. Au poste de séchage d’urgence !
L’ombre de Hamlet plane sur la ville (plus connue des français sous le nom d’Elseneur) et sur son château, Kronborg. Pourtant les épaisses brumes qui enveloppaient le château semblent s’être évaporées et l’on a du mal, dans cette ville ouverte et souriante, à reconnaître le cadre que William Shakespeare avait choisi pour sa tragédie. De nombreux ferries assurent la navette, le trafic est incessant et ils croisent les cargos qui arrivent du nord et font route vers Kobenhavn. Un cygne évolue majestueusement dans les douves du château, « signe » que je veux interpréter comme un clin d’œil à mon intention tout comme celui qui était passé à 6 heures du matin dans l’entrée du port de Roskilde et reparti tout aussitôt le temps que je fasse quelques images.
Notre déjeuner face à la Suède est un moment sympa et je ne résiste pas à saisir le gps pour annoncer à Françoise qui filme tout ceci que nous sommes par 52° Nord et 12° Est, le point le plus septentrional de notre voyage j’évoque les 69° Nord et mon passage aux Lofoten en Norvège bien au delà du cercle polaire en 1971, nostalgie de ces lumières cristallines et de cette transparence unique sous ses latitudes, baignant la journée en permanence.
Nous décidons d’aller nous poser pour la nuit dans la baie de Koge (Keuge) pour nous rapprocher de l’île de Mon notre prochaine balade. Nouvelle approche de la plage, il est 19h00 et un vent d’est – glacial – nous transperce. Je fouine toujours à la recherche de l’or de la mer, l’endroit est favorable…

vendredi 6 juin 2008

Kobenhavn "le port des marchands"





Mercredi 28 mai 2008

Nuit réparatrice à la place 49 du camping Absalon à Rodrove à 9 kilomètres du centre ville de Copenhague. Nous sommes posés à coté d’un monstre : un camping car américain d’une longueur infinie et d’un luxe impressionnant, complété par une remorque du même métal dans laquelle loge une voiture de sport d’un jaune pétant. Un stetson sur le volant mais pas âme qui vive à l’intérieur. Par contre, c’est le défilé tout autour, on vient photographier la bête et les commentaires vont bon train, excusez moi, vont bon cc.
Nous avons donc pris notre pass imposé par les campings scandinaves. Nous devrions recevoir notre carte à domicile dans quelques semaines.
Début matinée, nous entrons à l’accueil où, surprise, un type ayant un faux air d’Einstein nous parle en français et nous propose de nous accompagner jusqu’à la station du train menant vers le centre ville. Nous devisons en marchant et nous apprenons qu’il s’agit en fait d’un professeur de maths en retraite qui a enseigné au lycée international de Cannes pendant de longues années. Il parle un français irréprochable et se montre d’une gentillesse extrème, nous apportant force détails sur la vie dans la capitale, on aborde également la vie de la famille royale et nous apprenons tout sur les deux princes à la vie sentimentale agitée. L’aîné vient de se marier avec une charmante française, le prince Henrik son père doit surement voir cela d’un bon œil, lui qui est d’origine française (Comte de Montpezat).
Posés près de Tivoli, nous prenons congé de notre hôte qui prend la direction du musée national, il est venu pour l’expo temporaire concernant la préhistoire du pays. Nous embouquons Stroget (prononcez streuyet) et ses boutiques. L’une d’entre elles est entièrement consacrée à l’or de la mer : l’ambre ! je demande l’autorisation de photographier l’opéra de Sydney entièrement réalisé avec cette matière organique venue du fond des âges et dont on ramasse bon an mal an près d’une demie tonne notamment sur les côtes du Jutland suite aux coups de vent qui arrache cet or précieux aux fonds où gisent de nombreux arbres fossilisés. Achats de boucles d’oreilles, de colliers et aussi de cartes postales of course… puis route vers le musée national où j’espère voir le compas solaire dont je porte une reproduction fidèle dans ma poche. L’instrument trouvé au Groenland par un chercheur danois servait d’astrolabe aux vikings.
Nous retrouvons notre guide qui contacte l’accueil et demande le spécialiste du Groenland, hélas il n’est pas là aujourd’hui. Nous parcourons les salles de l’âge viking et du pays vert mais point de compas quelques vitrines sont vides, probablement est il parti dans une quelconque expo temporaire ici ou là. Retour vers le camping pour sortir Imako. Manque de vase nous descendons au terminus et stupeur nous ne reconnaissons pas notre gare de départ, nous nous sommes polarisés sur Hole Taastrup et le nom de notre station de départ n’ayant pas été évoqué lors des explications de notre prof. Lors du début de matinée, nous sommes bons pour rattraper la bonne station et finalement on se pose à Absalon vers 14h30
Imako nous attend sagement, déjeuner et retour vers le musée pour photographier quelques pierres runiques et surtout le chariot solaire de l’âge de bronze que je connais par revue interposée. C’est un objet votif extraordinaire trouvé dans un champ par un agriculteur qui l’avait donné à sa fille comme jouet au début du XXème siècle.
Direction Nyhavn (Nuhavn) après une nouvelle séance de shopping pour nos petits enfants.
Un monde impressionnant s’étale sur les terrasses du port des pécheurs, quelques personnes attendent debout de pouvoir se poser et commander l’incontournable bière. Nous réussissons à trouver par miracle une table de libre. Deux blondes plantureuses se posent à coté de nous et réquisitionnent une table et une chaise supplémentaire rien que pour l’une d’elles qui se débarasse ainsi de son sac. Il fait très bon et nous nous attaquons à nos pintes de Carlsberg qui, finalement, passent très bien. Nous reprenons ensuite notre traversée de la ville vers le nord, le palais royal et la…petite sirène bien sur !
Photos et émotion pour moi qui lui avait mis mon bonnet de marin sur la tête, il y a trente six ans, elle n’a pas changé, le regard tourné vers l’horizon invite au voyage. Deux fois décapitée par des iconoclastes, elle porte une petite trace sombre au niveau du cou. Mais bon, ses petits seins sont toujours aussi émoustillants. En vieil habitué, je préconise le retour vers le centre ville à partir de la station osterpoort. Transit près de Tivoli et nous nous posons à bord de notre CC à 20h00.

jeudi 5 juin 2008

Roskilde




Mardi 27 mai

06h00 lever matinal pour profiter pleinement de la partie extérieure du musée des navires vikings et faire mes photos dans une quiétude ensoleillée qui laisse présager une belle journée. L’endroit est désert comme j’aime, les navires se reposent sur un plan d’eau d’une grande sérénité. Cela sent bon le goudron et de nombreux copeaux de bois jonchent les alentours du chantier qui est dirigé par un féroéen comme nous l’expliquera un peu plus tard dans la matinée notre guide déléguée par Poul Nygaard. Je me régale et balaie l’ensemble de la flotte en prenant soin de faire des vues des panneaux afférents à chaque navire. Je dois compléter ma documentation et l’endroit est très riche car il regroupe des navires danois mais aussi norvègiens et suédois.
10h00 nous nous dirigeons vers l’accès visiteurs et je demande à voir Poul, un membre de l’équipe nous prend en charge et nous guide vers son bureau. Un grand type barbu à lunettes s’approche, suite à mon mail, il comprend tout de suite notre démarche et s’excuse car sa journée est très remplie en raison de la visite de groupes d’enfants qu’il doit faire naviguer sur le fjord. Nous décidons de nous retrouver à l’issue de sa sortie matinale en mer sur le ponton des embarcations dédiées aux jeunes. Il demande à son assistante Birthe Milandt de nous accompagner et de nous commenter la visite jusqu’au bâtiment abritant la salle de projection concernant le voyage de Havshingsten fra Glendalough. Je suis aux anges 36 ans après mon premier passage ici je constate l’évolution extraordinaire de ce musée qui est très vivant et doté maintenant d’un véritable port et d’un chantier naval très actif.
11h45 Poul rentre de sa sortie sur le fjord, je l’aide à ferler la voile de TROLLE les enfants ont débarqué, nous allons prendre une bière en évoquant DREKNOR et il me désigne OTTAR le vieux knorr dont la taille avoisine celle de notre navire. Il me demande de dire bonjour à Nathalie. Nous nous quittons après une franche poignée de mains. Je lui indique que j’espère un jour voir DREKNOR mouiller ici…
Après déjeuner, nous filons voir l’atelier de verrerie juste en face de nous de l’autre coté de la rue. Ils sont en pleine action de soufflerie, un homme et sa femme, artistes talentueux, l’accueil est très chaleureux (et il fait chaud près du four) nous échangeons quelques mots en français « deux bières, une huitre ! » voilà tout ce qu’à dit sa femme lors de son passage en France il y a quelques temps ; l’anglais reprend inévitablement le dessus, nous achetons un verre bleu réalisé quelques instants auparavant, et une lampe à pétrole du même bleu magnifique.
Montée à la cathédrale et visite des tombeaux des rois du Danemark non sans saluer Harald à la dent bleue qui dort dans un pilier proche du cœur. Le fils de Gorm l’ancien est en bonne compagnie, à ses pieds la reine Margrethe.
Il nous faut quitter la belle petite ville de Roskilde, et nous faisons route vers Kobenhavn où nous arrivons à 17h00, les deux villes n’étant éloignées que d’une trentaine de kilomètres.

mardi 3 juin 2008

d'Odense (Fionie) à Roskilde (Seeland)



Lundi 26 mai 2008 23h32

Réveil matinal car Imako manifeste son envie de sortir. Il est 5h30 il fait jour nous partons à travers le parc de Horsens et je découvre un peu par hasard un tumulus de 8 m de haut du XIIIème ayant abrité la tombe d’un roi danois dont on ne parle pas dans mon guide sur le Danemark consulté au retour.
La météo s’est un peu dégradée et nous partons sous la pluie pour la Fionie et Odense, la ville de H.C. ANDERSEN, le quartier du célèbre conteur est composé de petites maisons de couleurs vives. Hélas, le musée est fermé le lundi. Visite de la cathédrale qui abrite les reliques de Knut, assassiné au XIème devant l’entrée de la cathédrale par des…contribuables en colère. Autres temps, autres mœurs. Son frère Benoit git a coté de lui dans la crypte. Lui s’est également fait trucider en compagnie de 17 de ses hommes.
Route vers la Seeland et après un déjeuner à une quinzaine de kilomètres avant Nyborg, traversée du pont reliant les deux îles sous de violents grains la mer est hachée et notre véhicule tangue un peu par moment. Arrivée à Roskilde à 16h00 et recherche d’une aire de stationnement dans la périphérie du musée des bateaux vikings. Je constate que depuis 1972 les choses ont bien évolué, un véritable chantier naval – musée de plein air est maintenant en place à coté du bâtiment abritant le musée proprement dit. Le fjord est splendide, balade de repérage dans les rues du centre ville. Au programme demain, Vikingkibene en matinée et découverte de la cathédrale de Roskilde qui abrite traditionnellement les dépouilles des rois du Danemark. Rédaction des incontournables cartes postales. Cap ensuite à l’est vers Copenhague.






Un grand port sur la Baltique








Dimanche 25 mai 2008 23h08

06H00 lever pour la sortie d’Imako. Moment particulier baigné d’une lumière annonçant une belle journée. Un cygne est au loin sur l’eau. Imako est aux anges, il fouine les bas cotés du chemin emprunté hier pour arriver à notre emplacement. Après un petit déjeuner bien apprécié agrémenté de petits pains allemands achetés à la boutique du camping où la gérante (ou le gérant) - un doute subsiste -, dans un mouvement de générosité nous offre deux cartes postales et quelques friandises, un complément d’eau effectué dans la foulée et nous reprenons la route vers Haithabu (prononcez aïtabou et non eh t’as bu !) et nous consacrons la matinée à la visite du musée au bord de la mer baltique. Les 340 000 objets retrouvés sur le site constituent une collection impressionnante qui retrace dans les moindres détails la vie des habitants de ce grand centre commercial de l’âge viking et nous terminons par la visite des maisons reconstituées qui, avec leurs toits de chaume, nous plongent dans le quotidien de ces habitants, habiles artisans, dont l’un d’entre eux ronfle encore en toussant de temps en temps. Le réalisme est saisissant !.
Nous prenons notre premier déjeuner en territoire danois. Cap sur Ribe sur la côte ouest du Jutland. Nous nous posons sur une aire réservée aux camping cars et – surprise – des basques originaires de Biarritz avec lesquels nous sympathisons nous proposent spontanément d’utiliser leur raccordement eau pour compléter nos propres réserves. Nous filons vers le centre ville et constatons que de nombreux habitants laissent leurs vélos devant leurs portes sans protection particulière. Le centre médiéval de la ville présente quelques maisons à colombages posées ici et là parmi de nombreuses habitations colorées de jaune et d’ocre. La plupart des rebords intérieurs des fenêtres sont recouverts d’objets divers pour le moins un peu « kitch ». Fin d’après midi, nous reprenons la route vers Jelling et la gentillesse de l’un de ses habitants qui nous cède le guide de la ville nous permet de trouver rapidement le site des deux pierres runiques de Gorm l’ancien et de son fils Harald à la dent bleue.
Nous optons pour Horsens pour passer la nuit en attendant de découvrir Odense et la fionie demain matin…


En route vers le Nord !


samedi 24 mai 2008 23h17

Arrivés à 20h30sur les bords du lac de Bistensee dans le Schleswig Holstein, et ce, grâce à une géniale idée de Françoise qui, ayant vu un panneau camping peu avant notre aire de destination initialement prévue qui aurait été sûrement moins confortable, nous a permis de découvrir un endroit vraiment idyllique noyé dans la verdure, nous nous posons au bout de 1311 kilomètres effectués en deux parties. La première escale à Temse en Belgique étant de 676, nous avons parcouru le reste (au total 18 heures de conduite sur autoroutes) dans la journée d’aujourd’hui en partant à 10h00 ce matin après, excusez du peu, une journée internationale s’il en est. Jugez plutôt : petit déjeuner en Belgique, déjeuner aux Pays Bas, et dîner en Allemagne !
Le tout légèrement arrosé hier lors de la traversée du nord de la France (eh oui, bienvenue chez les chtis est fidèle à son image, que voulez-vous...) et au fur et à mesure que nous montions en latitude, le soleil se faisant de plus en plus présent. 22° lors de la traversée de la Hollande ! Quelques petits problèmes techniques sont venus émailler ce début d’aventure : apprentissage des trois positions d’alimentation du frigo : gaz lors des arrêts, 12 V en route et 220 lors des escales avec possibilités de raccordement électrique.
Par ailleurs, Françoise n’ayant pas retrouvé les allumettes qu’elle affirme pourtant avoir mis dans le sac, je me suis offert une petite balade matinale dans une grande surface flamande pour acheter les précieux petits bâtonnets terminés de soufre. Je ne vous raconte pas la tentative avortée de brancher la cafetière sur le convertisseur 12 V – 200V en provenance directe de Soleil Noir, le bougre nous a grillé le fusible des prises allume cigare ! Bref, là aussi, arrêt sur une aire et prise de contact avec un flamand bon teint qui a avoué ne rien connaître à ce genre de problème. Votre serviteur a du une fois de plus se fier à son instinct pour trouver le bon fusible et le remplacer par celui de l’auto radio qui est aussi de 15 ampères (de toute façon on n’écoute pas la radio car notre flamand laisse encore un peu à désirer)
Bon, à part ces petits désagréments qui pimentent tout voyage un peu aventureux, la météo anticyclonique qui règne sous ces latitudes actuellement nous gâte vraiment et après le passage sur le canal de Kiel, les quelques discrets nuages ont été définitivement balayés, nous donnant l’impression d’arriver dans un autre monde avec une luminosité exceptionnelle qui préfigure déjà de somptueux moments que seules les îles danoises savent réserver à leurs amoureux.
Quelques mots d’anglais avec notre hôte allemand qui avoue spontanément connaître Aix en Provence et Marseille, nous propose de poser notre véhicule au bord de l’eau et nous indique avec une grande gentillesse la prise de courant qui lui permettra de recharger la batterie de la cellule pendant la nuit. Il termine en nous demandant si nous voulons du pain pour demain matin. Nous échangeons encore quelques mots sur le site de haithabu dont ma prononciation le heurte un peu pour finalement nous préciser qu’il est « very nice » et tout juste à une vingtaine de minutes d’ici. Branchement sur le courant « terre » assorti d’un «guten appetit» à notre voisine qui me répond un sonore « danke » et je reviens vers le bord pour découvrir au fond de la penderie le bloc électrique qui commande la totalité des prises 220V réparties ici et là Quelques images pour fixer ces moments exceptionnels au bord de l’eau alors que le soleil commence à baisser un peu sur l’horizon, un repas comme nous les aimons pour célébrer dignement le véritable début de notre voyage et une contemplation non stop du fjord par la fenêtre ouverte de notre singulier domicile ambulant dont nous commençons tout juste à saisir les subtilités techniques. Demain, en route vers le plus grand port de commerce de l’âge Viking situé au fond du fjord sur les bords duquel nous allons maintenant passer la nuit.